Pour concrétiser notre première partie de séjour, les étudiants doivent choisir un sujet (parmi 5) pour rencontrer concrètement et personnellement la ville. Tout en s'inspirant de nos auteurs : George Perec et Jacques Roubaud, ils doivent réaliser leur propre expérience. Ceci leur donne l'occasion de développer l'utilisation littéraire de la langue française.
La professeure a été très impressionnée par les résultats...
TEXTE CREATIF D'ANNA :
La
Bibliothèque
A la
Brasserie de la Mairie
Sur la Place de l’Hôtel
de Ville
Une
bibliothèque, d’une sorte intrinsèque
Mais pas
assez tranquille
============
Marcel est
une histoire mélancolique.
Il s’assied
tout seul.
Un homme ordinaire—la
fumée, les affaires,
Mais ne
négligez pas cet aïeul.
(Les pages
tournent avec chaque bouffée)
La nécessité d’avoir une
vie merveilleuse,
Leur amour—il
s’est étouffé.
Le regret, il
forme une flaque dans sa tasse,
La décision
qu’il a pariée.
Il reste à côté de la Mairie,
Ce qui lui
manque, c’est sa mariée.
============
Et donc
nous voyons
Un petit
pigeon.
Il
s’appelle Pierre.
Il a un pied.
Son livre
est court,
Encore
important.
Il y a
longtemps
(Pour
l’oiseau—longtemps)
Il y a
dix-sept jours
Volant dans la
cour
Ensuite
dans la rue
Et
voilà—un bus !
Désorienté
Puis il
s’est levé
A côté de la rue
Et
qu’est-ce qu’il a vu ?
Le pauv’
pied gauche,
Il n’y
était plus.
Mais il
n’est pas mort !
Il a
survécu.
Il habite
chaque jour
Avec son
amour.
C’est la
nourriture,
Toute la
nourriture.
Il trouve
ce qu’il peut.
Pierre
est heureux.
============
Le roman s’appelle Géneviève
Sa couverture ravissante
Elle flotte dans la rue, sa robe blanche.
Aérienne.
Marchant avec raison.
Une démarche qui arrête (fait cesser) le bavardage
des
filles
comme
moi.
Sa présence attire l’attention mais elle ne la demande
pas.
Âge et sagesse à la perfection.
Ses pages sont déchirées, mais d’une manière qui
invite les lecteurs.
Le (Ce) type d’usure qui ramollit les pages.
Qui peut seulement venir
avec
le
temps.
============
Le temps dans cette bibliothèque
Il consiste en pages écrites
Les chapitres d’un livre
Avançant toujours sans limite.
Géneviève voit Pierre, le petit invalide.
Pierre voit son amour, son ventre est vide.
Il sautille vers Marcel, qui a fait tomber du pain.
Marcel lève les yeux—son regard est plein.
Géneviève le voit. Un sourire complice.
Un chapitre partagé du passé
peut
recommencer
maintenant.
ANALYSE :
La Bibliothèque
Récemment, j’ai beaucoup pensé
beaucoup
aux rapports
entre les gens et au processus qui consiste à d’apprendre
à connaitre quelqu’un. Je le compare au processus qui consiste à connaitre une culture
et un pays. Si l’histoire à grande échelle est importante à apprendre, pourquoi
pas l’histoire à petite échelle ? Puis, j’ai commencé à comparer les gens
aux livres. C’est une bonne métaphore parce que chacun a une histoire à dire.
Je me suis assise à
La Brasserie de la Mairie plusieurs fois. La fois qui m’a inspirée, c’était
lundi le 16 Juin de 14h30 à 16h30. J’ai noté les noms des rues et les autres
mots vus. Puis j’ai pensé : Qu’est-ce qui justifie que les mots vus comme soient plus
importants que les mots inaperçus ? En observant les gens et les évènements
qui se passent dans la rue, je n’ai pas pu m’empêcher de penser qu’il y a
quelque chose de plus. Il y a la langue invisible dans les têtes des gens.
Cette langue ajoute un peu de mystère à chacun et j’ai voulu découvrir une
possibilité de ces mystères. Dans mon poème, j’utilise le rythme, la langue, et
la police de caractères pour décrire les « livres » (les gens) de la
rue.
Le poème commence
assez simplement. L’introduction n’utilise pas beaucoup de langue figurative, à
part l’allusion à la métaphore de la rue et de la bibliothèque. La police de
caractères est la sélection par défaut pour séparer l’introduction des
chapitres importants. Les lignes riment une sur deux.
Le schéma rythmique
continue avec la description de l’homme Marcel. La police de caractères change
pour correspondre au ton de son histoire. Cet homme est mystèrieux,
sombre, et discret. J’essaye de capturer ces sentiments avec la police et avec
la langue figurative. Les images des pages qui « tournent avec chaque
bouffée » et du regret qui « forme une flaque dans sa tasse »
créent le ton grave que je voulais. En finissant l’histoire de Marcel, la
juxtaposition entre les mots « mairie » et « mariée »
ajoute un peu d’ironie entre l’espace et ses pensées.
L’Histoire de Pierre
a un rythme spécifique. Les lignes de cinq syllabes imitent les pas d’un petit
pigeon qui sautille autour de la place. Ce lundi, il y avait vraiment un pigeon
avec seulement un pied. Il avait
deux jambes, mais pas de pied gauche. Je l’ai noté parce qu’on ne pouvait pas
voir qu’il était blessé à première vue. Pierre était complètement capable de
vaquer à ses occupations comme un pigeon normal—inspirant ! La police
change avec l’histoire pour communiquer que cette histoire est moins sérieuse. En
plus, le schéma de distiques capture l’essence de Pierre (mignon et
particulier).
L’Apparition de
Geneviève vraiment change vraiment le rythme du poème. Ce déplacement draconien
illustre la façon avec/par laquelle elle attire l’attention. Le vers libre dépeint le
mouvement fluide de sa robe et la beauté de sa démarche qui inspire les jeunes.
La police est de bon goût et mûre. Les images du livre et les pages déchirées
rappellent la métaphore aux lecteurs pour avancer vers la dernière histoire dernière.
Le poème finit avec
un mélange de toutes les histoires—les chapitres partagés. Il suit le schéma
rythmique qui était utilisé pendant le reste du poème, un mélange entre les
trois caractères. Ça Cela symbolise une idée de beauté dans la vie,
l’idée que tout le monde est lié. C’est une idée encourageante qu’on ne doit
pas oublier. Tout le monde a une histoire importante, et des chapitres sont
partagés et répétés. On n’est jamais tout seul.
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TEXTE CREATIF DE MELANIE :
La rue
inconnue
Je me suis perdue dans la rue,
la rue que je n’avais jamais vue,
un endroit que je n’avais pas encore
connu.
Et là, dans la rue, je me suis aperçue
d’une affiche que j’avais lue,
mais que je n’ai pas reconnue.
Tout ce que j’ai entendu,
sont des personnes malentendues
qui marchaient dans la rue,
comme des personnes inconnues
que je n’avais
jamais vues.
A ce moment je me suis
aperçu
que le temps trop vite a couru
et j’étais tellement sûre
de ce que j’avais vécu.
Finalement j’ai conclu
que je n’étais pas perdue
que d’une façon j’ai su
comment trouver l’issue.
C’était
tellement une aventure
Une aventure que j’ai vécue,
Ainsi, j’ai
vu, la rue inconnue.
ANALYSE :
Travail Descriptif et Analytique
Dans ce travail
j’ai été inspiré par l’auteur Jacques Roubaud et son poème « Rues madame
et Monsieur » Avant de faire ce travail je me suis promenée dans les rues
que je n’avais pas encore visitées. Je suis
passée par plusieurs des rues que je n’avais pas vues et à chaque fois pour moi c’était
différente. A ce moment là, j’ai
commencé à chanter, et j’ai répété plusieurs de
fois le mot « rue », parce que chaque fois que je marchais, je
regardais les affiches qui indiquaient les
différentes rues. Donc, j’ai commencé à chanter et tous ce que je chantais,
terminait en « u ». Ainsi,
j’ai trouvé l’inspiration de faire un poème sonore. Ce n’était pas facile de le
faire, mais j’ai trouvé le moyen de faire que le poème aurait un sens.
Le poème commence en disant : « je me suis perdue dans la rue, la rue que
je n’aivais jamais vue » Alors, c’était une bonne idée d’être perdue dans
la rue, vraiment je me suis perdue et je ne savais pas où j’étais. Puis, j’ai
marché plus avant et j’ai remarqué une
affiche que j’avais vue depuis longtemps,
peut-être la première fois que je suis arrivée à Aix, mais je ne le savais pas,
je n’étais pas sûre. Je me suis arrêtée devant
cette affiche et je me suis assise en face d’un immeuble et j’ai commencé à
regarder le gens qui passaient. Plus que les observer, je me suis concentrée pour essayer de comprendre ce que les gens
disaient. Il y avait des gens qui marchaient seuls, d’autres
en couples et d’autres qui se battaient.
J’ai entendu beaucoup de gens se disputer et ils se disputaient pour de
petites choses. Je me suis demandée pourquoi et j’ai analysé les gens et leur
comportement. J’ai commencé à réfléchir et j’ai pensé qu’il y avait des gens
qui peut-être ne sont pas mauvais mais sont
des personnes qui ont des malentendus ou peut-être, que personnes ne sait les comprendre.
J’ai pris beaucoup de notes et j’étais
assise dans cette rue pendant beaucoup de temps. Je ne savais pas que le temps
pouvait passer si vite. Donc, je croyais tout le temps que j’étais perdue et
j’ai sorti ma carte du sac à dos et j’ai commencé à chercher la rue où j’étais.
Voilà ma surprise ! Je n’étais pas tellement très
loin de chez moi, en réalité, j’étais
proche. J’ai découvert qu’ici à Aix, tous les chemins ont une issue et ils sont
tous attachés les uns aux autres. C’était
vraiment intéressant de marcher par les rues
sans savoir où exactement j’allais. J’allais sans directions, mon intention
n’était pas de trouver un endroit spécifique sinon de vivre l’expérience et de
sentir l’essence de la rue.
Le poème explique l’expérience que j’ai
vécue dans la rue. Finalement, comme le poème dit, j’ai trouvé mon chemin, mon
issue pour retourner chez moi.
C’était un peu difficile de retrouver les
mots qui pouvaient exprimer mon expérience dans la rue. Le travail a été difficile parce qu’au début
du travail je ne savais pas exactement ce que je devais faire. C’est vrai, que
parfois, on veut faire les choses avant d’avoir l’expérience, mais quand je
l’ai fait, c’était plus facile pour moi d’exprimer mes sentiments et des choses
que j’avais vécues.
Je pense que malgré que le français ne soit
pas ma langue maternelle, j’ai fait un bon travail et j’ai essayé de faire le
mieux possible.
Voir et REvoir : le
rythme des perspectives
Aix-en-Provence
a un rythme spécifique. Des habitants aux touristes, il y a une harmonie, plus
spécifique, une symétrie entre la ville et la vie quotidienne du peuple (des gens).
Je cherche mon propre rythme pour ce nouveau monde dans lequel j’habite
maintenant. Le montrer l’exactement c’est ce que j’essaie de faire
avec mes poèmes.
D’abord, en me
préparant à écrire, j’ai choisi les mots
« voir et revoir » et j’ai réfléchi sur ce que je vois chaque jour
quand je vais vers le centre-ville. Chaque jour, je prends seulement une route,
et je vois les mêmes magasins, les mêmes rues, et les mêmes garçons qui
prennent leur café du matin au tabac du coin. C’est le même rythme chaque jour, sans
changement. Alors, ce qui est différent de
jour en jour, c’est moi.
A
cause de cette révélation, j’ai commencé à écrire mes habitudes et mes pensées
pendant le cours de ma promenade. J’ai compté combien de minutes j’ai marché,
j’ai compté combien de rues par lesquelles j’ai passé, et j’ai fait les mêmes
analyses pour mon retour du centre-ville. Quand j’ai revu ce que j’avais écrit, plusieurs choses étaient les plus indéniables : le changement de
mon battement de cœur, le changement de la fréquence et de l’utilisation de ma
carte (de mon plan) de la ville, le capacité
à reconnaître les noms des rues, et
le changement de confiance en soi.
Bien sûr c’est le processus normal pour un étranger dans une nouvelle
ville, mais, peut-être il y a de la beauté dans les interactions qui causent ce
changement. Peut-être, c’est le chemin pour découvrir le rythme d’une ville.
Pour
explorer cette idée un peu plus, j’ai joué avec l’idée des perspectives
différentes que je pourrais créer. Je peux toujours dire, « J’ai peur
parce que je suis seule dans une nouvelle ville …» mais une description
comme ça cela
n’exprime jamais la complexité d’une
émotion ou d’un sentiment. Je veux montrer
les choses que l’on ne peut pas décrire. Je veux le faire pas seulement de mon
point de vue, mais du point de vue des aspects les plus importants pour la
situation. Pour moi, c’est ma pulsation, ou mon battement
de cœur, ma carte de la ville, une plaque
de rue, et la porte d’IAU, l’université où j’étudie, qui sont représentés dans
mes poèmes en prose.
Pour
exprimer le changement graduel en moi-même,
j’ai commencé avec les expériences de ces objets déjà mentionnés,
respectivement, de la première journée à maintenant. Le premier poème, est de
la perspective de mon cœur et il commence
très vitement (ou rapidement) et il utilise les syllabes pour créer une
pulsation du cœur :
« DONC
DONC,
DONC
DONC,
Cette
Peur.
Hautement.
Vitesse.
Rapide.
Chaque
bruit… »
Le début de chaque poème est créé pour représenter
l’insécurité, la crainte, et le mélange des émotions avec lesquelles je luttais. Pendant l’évolution du
poème, les mots changent pour révéler le changement qui
se produit en moi-même, notamment l’acculturation ou la réalisation du
rythme, mais c’est exprimé de la perspective des objets inanimés. En donnant à
ces objets le pouvoir de m’analyser et de m’observer,
je peux créer une image plus complète que mon point de vue sur ma vie.
J’ai
créé quatre poèmes, un pour chaque quart de ma carte de la ville quand elle est
pliée, et chaque poème a dix-sept lignes, une ligne pour chaque minute de ma promenade chaque
matin. La carte est un symbole puissant.
C’est un guide qui tient toutes les réponses pour un débutant dans une nouvelle
ville. Ma carte (mon plan) de la ville me
donne de la sécurité, la promesse d’un espoir pour les moments
quand où
je me perds. C’est pour cette raison que j’ai choisi de créer un petit livre à partir d’une carte. Ce que mon livre représente,
c’est la relation entre les lignes d’une carte et les émotions. Il y a un
lien, un espace, puissant entre les deux
qui tient les réponses de toutes.
Comme
Georges Perec, j’ai utilisé l’observation et
les interactions des espaces, comme la ville, les rues, le temps, ou
moi-même, pour découvrir quelque chose, et pour moi, c’est mon
rythme. J’ai vu comme un humain, et
puis, j’ai revu comme les objets les plus
influents à ce moment là pour explorer et trouver mon rythme.
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Les choses reconnues dans un pays étranger
Sont souvent cachées, vraiment faciles à manquer.
Et quand on les remarque, rarement, elles sont les mêmes
Qu’on voit chez nous ; ici, on a l’autre extrême.
Ma famille habite dans une petite ville.
Je suis venue dans une petite ville.
D’où je viens, tout est loin, on ne peut pas marcher.
Ici, je marche partout, sans me fatiguer.
Des routes, des trottoirs, des gens qui promènent leurs chiens,
Des bâtiments pas très hauts, des symboles chrétiens,
Des arbres donnent de l’ombre d'un soleil brûlant ;
Les espaces sont semblables, mais ils font semblant.
Les routes sont plus étroites, les chauffeurs moins prudents.
Le trottoir est moins plat, mais plus beau également.
Les immeubles sont uniformes : tous ont trois étages.
De la religion, les statues sont le témoignage.
Tout est de même ton: les bâtiments, les rues ;
Une nuance de café remplit la vue.
Tout est plus clair : même les arbres et le ciel.
Et l'herbe ne rompt pas l’égalité essentielle.
Cependant, le grand changement est invisible.
Ici, le sens de l’histoire est infaillible :
Je suis où des penseurs avaient des discussions ;
La statue d’un roi aide à cette notion.
Les choses reconnues dans un pays étranger
Sont souvent cachées, vraiment faciles à manquer.
Ce qu’on voit, ici et là, on doit le réunir
Avec les actions passées et les souvenirs.
ANALYSE :
Après avoir choisi
le style du devoir, un mélange de « Travaux Pratiques » de Perec et
un inventaire des objets étrangers, je savais exactement où je voulais le faire.
Le cours Mirabeau est la rue la plus
grande à Aix, et beaucoup de gens passent par là chaque jour, les locaux et les
touristes. Aussi, je voulais m’asseoir
dans un café avec beaucoup d’histoire, parce que je viens d’un pays plutôt
jeune, et l’histoire ancienne est souvent absente dans les espaces. Alors, le café « Les Deux Garçons »
semblait comme le meilleur lieu (endroit) pour mon travail.
J’ai visité le café
pour la première fois vendredi après midi. Je pensais que, en arrivant au café, je
deviendrais Georges Perec et la description détaillée de tout autour de moi
viendrait
sans beaucoup de difficulté. J’avais
tort. Les possibilités semblaient sans limite, d’une manière oppressante, et en même
temps trop limitées. Je ne savais pas ce que
je voulais décrire et comment le convertir en un devoir créatif. J’ai écrit quelques phrases que je pensais
utiliser dans une comparaison avec un autre jour, fini mon Pepsi, et je suis
partie. Rien ne m’a pas frappé ;
c’était inutile de rester là.
Je suis revenue au
café deux jours après, dimanche, pendant l’après midi. L’atmosphère était complètement différente,
plus tranquille. Je voyais, pas loin, un
artiste ambulant qui vendait des dessins des prénoms. Devant sa petite table, il y avait des exemplaires
de son travail, et entre eux j’ai vu mon nom, mais écrit différemment. C’était « Lydia » au lieu de
« Lidia. » J’étais frappée. Comme
la petite différence en écriture, tout ce que je vois autour de moi est très
familier. Bien sûr, on a des rues, des
voitures et des bâtiments chez moi, mais ils sont différents, plus stylisés et
compliqués ici, comme le dessin de mon prénom. J’ai remarqué des similarités et des différences
plus subtiles aussi. Aux États Unis, où
presque tout le monde a un chien, personne n’amène le chien avec lui au
restaurant. Aussi, il fait très chaud
ici, comme chez moi, mais la chaleur est différente. Le manque d’humidité rend la chaleur moins
insupportable, et les insectes qui viennent avec ce temps sont moins agressifs.
Même les arbres sont plutôt différents. En Floride, tout le paysage est couvert par
les pins, mais les arbres ici ont l’écorce blanche et des feuilles plus
claires. De plus, ils ne sont pas
entourés par l’herbe. Cela aussi a
attiré mon attention: toutes les couleurs que je voyais allaient ensemble, tout
était beige, même la nature ne pouvait pas rompre l’égalité. Pour résumer, j’ai trouvé mon objectif.
Le moment
d’inspiration m’a motivé à changer la façon dont je voulais écrire le devoir. D’abord, je pensais écrire, comme Perec, en
prose : une liste stylisée de tout ce que je voyais. Mais, dimanche je me sentais plus proche de
Jacques Roubaud. Même si je ne marchais
pas dans les rues et je ne jouais pas avec leurs noms, je savais, assise dans le
café, que mes sentiments pouvaient être mieux exprimés si j’utilisais une voix
plus proche de Roubaud. Les deux
écrivains sont plutôt directs dans leur manière d’écrire, mais je crois que les
œuvres de Perec cachent un peu plus que celles de Roubaud. La structure des poèmes est plus restreinte,
mais les idées peuvent être plus libres, à mon avis. Donc, j’ai décidé d’écrire un poème comme
« Rues Madame et Monsieur » écrit par Jacques Roubaud, avec une structure
standard en parlant de rime et de rythme, et avec un sujet léger.
Je savais que, quand
j’ai choisi d’écrire un poème, cela serait un défi. Avant de commencer, j’ai choisi les couplets
comme le
schéma rimique, la simplicité me plait. En
écrivant, j’ai aussi décidé d’écrire les lignes en alexandrins, simplement
parce que je pensais que je ne pouvais pas dire tout ce que je voulais en
décasyllabes ou moins. Je n’anticipais
pas les difficultés que j’aurais avec la structure que j’ai créée. C’était difficile de créer une rime en
français, bien qu’il semble que beaucoup de mots français riment. Je m’efforçais de communiquer l’information
que je voulais dire dans des lignes courtes qui riment. Dans la première étape de mon écriture, j’ai
ignoré complètement le rythme, parce que c’est plus facile de travailler avec un
gabarit, et si je pensais à des alexandrins aussi, je ne pourrais pas exprimer
mes idées. Naturellement, mon premier
brouillon était un poème très irrégulier dans le rythme, avec quelques lignes d’une longueur
de façon
ridicule. La deuxième étape était aussi
difficile. Créer un rythme sans rompre la rime et dire ce que je veux dire a
pris plus de temps que je ne le pensais. Cependant, j’ai, plus ou moins, réussi.
Quand on a appris des écrivains oulipiens dans
notre classe, je me suis demandée si les restrictions plutôt strictes que les
écrivains ont placées sur eux-mêmes ont affecté les idées qu’ils voulaient
exprimer. Peut-être pour les grands
écrivains français, qui aussi peuvent parler français couramment, cela n’était
pas un grand problème. Cependant, je
crois que je devais simplifier les idées que je pouvais (voulais ?)exprimer.
J’ai aussi omis des idées que je
trouvais trop difficiles à raconter d’une manière courte. Néanmoins, je ne pense pas que ces sacrifices
pour mes restrictions sont mauvais. Je
devais penser et établir des priorités sur ce que je voulais dire.
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TEXTE CRÉATIF D'ARINA :
La
rue Rifle Rafle: ici, les chocolats Puyricard près un traiteur
vietnamien ;
Aussi
s’appelait Rifle-Rafle.
Notre
appartement est juste-ici,
juste à côte,
à gauche de l’agence
immobilière.
Qu’est-ce
que c’est, le Rifle Rafle ? On peut analyser :
C’est
la mathématique, et c’est correct. Mais aussi :
- c’est ma maison pour 6 semaines ;
- la place que je peux appeler « chez moi » ;
- la cuisine où mon colocataire cuit les repas marocains.
La
rue Rifle Rafle aussi fait le côté
d’un carré. Les autres côtés, par les rues :
Granet
Montclar
Peyresc
Donc,
une simple équation mathématique émerge :
Mais
ce n'est pas la vérité parce que:
Granet
était artiste;
Peyresc
était intellectuel de l'époque baroque;
Montclar
est un palais;
Rifle
Rafle signifiait « dérober »
(d'après
le vieux verbe « Rieflare! »)
Peut-être,
pour s'amuser, on peut normaliser les quatre rues;
Que
l'intellectuel est égal à un palais;
Et
que le palais est égal à « dérober »;
Et
que l'action de dérober est égale à
un artiste.
Peut-être
Granet habitait dans le palais Montclar avec Peyresc
Et
peut être ils ne s'aimaient pas
Donc,
le palais était toujours vide
Et
leurs esprits aussi
Parce
que chacun a volé les choses
de
l'autre
Et
les idées
de
l'autre.
J'ai
trouvé ce travail un peu difficile parce que je suis habituée aux instructions
moins vagues. Mon premier choix était juste “numéro 2”; il faudrait faire les
connections entre les noms des rues et les noms des bâtiments, évènements, et
cafés dans ces rues. Je marchais; même, j'étais absolument perdue une ou deux
fois! Alors, j'ai appris que la recherche de connections entre les noms des
rues et les objets dans les rues est presque impossible. En pensant “mais c'est
impossible, il y a toujours une solution,” j'ai eu une idée: pourquoi pas
combiner “numéro 2” et “numéro 1” (là, il faudrait observer une rue et écrire
un texte créatif mais pas explicitement descriptif)
Mon idée a uni les mathématiques
et la géométrie. Sur le plan d'Aix-en-Provence, j'ai remarqué que la rue où
j'habite (rue Rifle Rafle; un nom très drôle, je crois) était le côté d'un carré; donc, pourquoi ne pas discuter l'équivalence des 4 rues? C'est
bien connu que chaque côté d'un carré a la
même taille que les autres. Aussi, je suis une personne qui a pris beaucoup de classes de mathématiques et de géométrie, et j'ai une fascination du fait que
la forme physique des molécules et des atomes
détermine leurs fonctions et réactivités chimiques. En le
sachant, ce n’est pas trop difficile de
déduire que les huiles ne se mélangent pas
avec l'eau (mais elles le font souvent avec les alcools), par exemple.
Simplement, la structure des huiles (une « tête » hydrophile et une
« queue » hydrophobe) et de l'eau (une molécule neutre mais très
électronégative; cela signifie qu'elle « préfère » être près de
molécules ioniques) s'arrange dans l'espace
pour minimiser les interactions défavorables
(celles qui montrent l'énergie totale du
système). Cet arrangement est une séparation complète des deux phases.
Aussi, le concept de mon travail posait la
question : peut-on rendre égaux les objets physiques ? Bien sûr que
sur le plan d’Aix, les quatre rues font un carré, et cela implique une égalité. Mais si on cherche les origines des
noms de ces rues, la situation devient un peu bizarre parce que Granet était
artiste, Montclair est un palais, Peyresc était intellectuel, et Rifle Rafle
est une forme du verbe « rieflare » qui signifiait dérober, spolier,
et enlever par force. Des objets, des gens complètement différents. Alors j’ai
imaginé que ces objets et ces gens sont les mêmes,
et que Peyresc et Granet habitaient au palais Montclar, et aussi qu’ils volent des choses et des idées de l'autre.
Je sais que mes méthodes pour créer sont trop algorithmiques, mais après
avoir été formée à penser de cette manière, c’est difficile d’adopter un
état d’esprit plus « organique ». Pour ce que cela vaut, il y a beaucoup de connections entre la chimie et
cette classe où nous étudions les espaces physiques. C’est un peu hétérodoxe,
et probablement je ne suis pas correcte, mais je suis d'avis que l’élégance et
la beauté de l'espace est un concept universel. Le domaine de l’art n’est pas
le seul domaine avec le monopole sur cette idée.
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TEXTE CRÉATIF DE KELLI :
La Petite
Réunion a La Belle Époque
14 heures 30. Maintenant 14 h 45. Oh
mon dieu! Le temps passe trop vite. D’accord. Chapeau ? Oui.
Porte-monnaie ? Oui. Sac à main ? Oui. Clés ? Non. Où sont mes
clés ? Réfléchis ! Réfléchis ! Où est le dernier endroit où je
les ai vues ?
Peut-être dans la cuisine. Non. Pas la cuisine ! Voilà !
C’est sur la table ! Bon ! C’est 14 h 55; je vais être en retard.
Il fait chaud ! C’est un jour pour
une robe. Mais mon pantalon va avec mon chapeau. Ça marche. Zut. J’ai oublié ma
bouteille d’eau. Tant pis. Ok. Je dois tourner à gauche dans la rue Méjanes.
Ensuite à droite dans la rue des Chapeliers. Oh ! Sephora ! J’ai besoin
d’acheter du fond de teint. Réfléchis ! À droite dans la rue des Bagniers.
C’est place Saint-Honoré à droite—presque là. Alto est sur le côté gauche de la
rue Clemenceau ; je dois tourner à gauche maintenant. Rappelle toi—aller à
Alto pour trouver une robe pour demain. Voilà ! Je peux voir les
lettres rouges de Monoprix ! Je suis presque au Cours Mirabeau. Tourner à
gauche, et ça y est j’y suis : La Belle Époque.
« Mamie ! »
« Tsss… tu es en retard Kelli !
C’est 15 heures 05 et tu m’as dit que tu serais ici à 15 heures précis ! »
« Je sais Mamie. Je suis
désolée. J’ai perdu mes clés.»
« Pas grave ! J’aime regarder
les gens qui passent devant le café. Est-ce que tu vois cet homme là-bas ?
Avec le
(petit)
chien mignon ? Il l’a mis dans la
fontaine! C’est très amusant. Mais c’est nécessaire à cause de la chaleur. Si
c’était possible je voudrais, moi aussi, m’asseoir dans la fontaine. »
« Oh Mamie ! Tu es folle ! »
« C’est vrai ! Mais c’est
juste une blague. Maintenant mon poussin, qu’est-ce que tu veux boire ?
Oh, il y a aussi de la glace ici ! Elle est très bonne. »
« Je pense que je voudrais juste de l’eau citronnée. C’est tout. Je ne peux pas
rester ici trop longtemps. J’ai un rendez-vous à 15 heures et aujourd’hui était
le seul jour où j’étais disponible. Je suis vraiment occupée ; je suis désolée Mamie. »
« Dommage. Mais je suis très
heureuse que tu ais pu venir aujourd’hui ! Bonjour Monsieur ; deux eau
citronnées, s’il vous plait. Maintenant Kelli, nous avons beaucoup de
choses à
discuter avant que tu ne partes. »
ANALYSE :
Les Événements à La Belle Époque
Le mardi 18 Juin 2013 à 14h 50, j’ai
trouvé un café sur le Cours Mirabeau
juste à côté du magasin du Monoprix. Le café était une brasserie nommée La Belle Époque et il était en face de la banque Monte
Paschi Banque. Il y avait quatre tables sur la terrasse du café qui
faisaient face à la rue et il y avait deux chaises par table; une chaise était
violette et l’autre était d’un gris métallisé avec un motif d’animal. Il y avait beaucoup
d’autres tables dans le bâtiment du café et sous le store mais j’ai choisi de
m’asseoir à la table qui faisait face à la rue. Il
y avait aussi un arbre près du café avec le menu du plat du jour qui était suspendu
dans un cadre et un autre menu qui était sur un panneau en face de l’arbre. Parce
que je me suis assise près du trottoir, je pouvais voir facilement mon environnement.
Le
Cours Mirabeau était très actif parce qu’il y avait beaucoup de magasins, de banques
et de
cafés qui sont alignés dans cette rue principale. Les bâtiments en face du café
sont vieux avec beaucoup de statues et de motifs complexes. Chaque bâtiment est jaune
mais les tons de jaune sont différents parce que les constructions sont différentes.
Bien que les bâtiments soient vieux, les propriétaires les utilisent pour leurs
magasins. De plus, les voitures, les camions et les motocyclettes passaient
devant La Belle Époque continuellement et ils venaient de la Rotonde. Les
voitures et les
camions ne faisaient pas trop de bruit sauf quand ils ont klaxonné aux autres
voitures ou aux piétons. La majorité des camions qui passaient devant le café ont
travaillé pour la ville parce qu’il y avait des hommes dans les camions qui
étaient habillés avec des couleurs vives. Quelques camions ont nettoyé la rue
pendant que les autres camions s’occupaient des matériaux recyclables et des poubelles.
Le slogan sur un camion était « Je collecte vos cartons » et il y en avait un
autre avec un slogan qui disait « La Diabline. » Contrairement
aux voitures et aux camions, les motocyclettes
étaient très bruyantes et les motards passaient plus vite. De 15h15 à 15h30,
j’ai compté soixante-quatre voitures, trente camions et cinquante motocyclettes.
Pendant seulement quinze minutes, il y a eu 144 automobiles.
Le trottoir était très proche du café,
tellement proche que je pouvais toucher les passants. La nationalité, le sexe
et l’âge des passants des gens étaient très divers. J’ai vu des gens noirs,
blancs, asiatiques, moyen-orientaux et aussi des femmes, des hommes, des adolescents
et des enfants. Il y avait plus de personnes blanches mais c’est difficile de
déterminer s’ils étaient français ou touristes sauf s’ils ne parlaient pas en
français. Presque tout le monde portait un sac des magasins comme
Footlocker, Carol, Michel, Catamini, Alto, Les Vestiare, Diesel, Zara, Kookai,
Trupheme, Scholl, Di Micheli, Bizzbee et Sephora. Les personnes portaient aussi
des sacs à mains ou des sacs à dos. J’ai vu aussi beaucoup de passants qui fumaient,
mangeaient des glaces ou étaient au téléphone, ils faisaient toujours quelque
chose. De plus, il y avait des
grands groupes de gens qui passaient devant le café et après, personne n’est
passée
pour quelque minutes. La plupart des passants étaient seuls ou avec une autre
personne. Les seuls groupes que j’ai vus étaient des groupes d’enfants avec
leurs maitresses. D’autre part, c’est évident que les gens jeunes étaient plus pressés
que les gens vieux. Les jeunes marchaient rapidement alors que les gens plus
âgés regardaient autour d’eux.
J’ai regardé les passants de La Belle Époque pendant une heure et demie
et l’atmosphère du café n’a pas beaucoup changé pendant ce temps. Il faisait
chaud mais le temps n’a pas empêché la foule de faire du shopping ou de manger
avec ses amis. Au contraire, le temps chaud a invité les gens à apprécier la
beauté d’Aix. J’étais surprise qu’il y ait beaucoup de femmes et d’hommes en
pantalon malgré la chaleur. Mais il y a beaucoup des gens de tous âges qui se
sont assis sur la fontaine près du café. Ils ont parlé aux amies
pendant qu’ils buvaient un Coca et il y
avait beaucoup de gens qui ont utilisé l’eau de la fontaine pour se rafraichir.
Un homme a mis son chien dans la fontaine pour quelques minutes. C’était
intéressant que tout le monde fût (soit) dehors le mardi entre quinze heures et
seize heures. Peut-être que les adultes ont fini leur travail et que c’est l’été
pour beaucoup de jeunes gens. Mais beaucoup d’adolescents étaient pressés ; ils
devaient aller
quelque part. Les gens plus âgés, comme les couples avec leurs bébés et les
personnes âgées, marchaient plus lentement. C’est intéressant parce que les
bâtiments que je pouvais voir sont comme des gens qui passeraient devant le café. La
structure des bâtiments était vieille comme les gens âgés sur le trottoir et
les nouveaux magasins qui font partie des bâtiments étaient comme les jeunes gens
jeunes
qui marchaient. Mais les nouveaux magasins font partie des bâtiments comme les jeunes
gens jeunes
qui marchaient.
Je crois que les bâtiments symbolisent les gens qui habitent à Aix et en plus
l’importance de l’histoire provençale et le présent.
Finalement, j’ai apprécié le temps passé à La Belle Époque pour deux raisons : j’ai appris beaucoup de
nouvelles choses et je pouvais me détendre. C’est évident que mon point de vue
était limité parce que les seules choses que je pouvais voir étaient les
bâtiments en face du café et les gens qui passaient devant. Mais bien que je ne
sache pas exactement ce qui s’est passé avec cette femme qui passait devant le café
où cette voiture qui faisait demi-tour devant le café, j’ai pu apercevoir des
bouts de vie. Beaucoup de choses m’ont surprise comme la tranquillité du café, le
nombres des gens qui sont passés devant le café et les machines qui ont constamment
nettoyé la rue, mais ces surprises m’ont aidée à mieux connaître la vie
française.
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TEXTE CRÉATIF DE HEIDI :
Les Deux Garçons
La
date : 15 juin 2013
L’heure :
15 h. 27
Le
lieu : Les Deux Garçons
Le temps : Chaud.
Ciel bleu. Le soleil brille.
Il y a beaucoup de
choses près duc café « Les Deux Garçons», Aix-en Provence, France :
des meubles, des magasins, des cafés,
Pizza CAPRI, la fontaine d’eau chaude, des banques...
Des
choses visibles devant Les Deux Garçons.
- Deux
plaques de rue, en double langue. Le français, RUE FABROT, écrit en blanc sur fond bleu à carreau blanc au dessous
de la plaque en provençal ANCIANO
CARRIERO DEI GRAND CARME, écrit en bleu sur fond blanc à carreau bleu.
- Une
autre plaque de rue Cours Mirabeau, écrite
en blanc sur fond bleu à carreau blanc.
- Un panneau rond de sens interdit, écrit
« Sauf Taxi»
- Un
autre panneau qui écrit « sauf » avec un dessin de bicyclette.
Des
arbres avec des feuilles jaunes de chaque côté de la rue. Une motocyclette
garée. Une femme en t-shirt orange tient un drapeau orange. Un groupe de
personnes la suit. Trois pigeons. Un chien perdu. Un garçon chante. Un garçon
passe avec une guitare sur le dos.
L’heure :
15 :37
La
route : un bus de touriste passe. Des gens avec des écouteurs. Une
conductrice descend du bus, montre sa carte à l’horodateur, et continue son chemin.
Beaucoup de gens avec un appareil de photos. Des gens regardant la carte. Un
autre bus de touristes passe. Une voiture passe avec une musique forte.
La
date : 16 juin 2013
L’heure :
14 h. 13
Le
lieu : Les Deux Garçons
Le
temps : Plus chaud. La chaleur et du soleil.
E M M A .
Un homme peint les lettres des noms. Un grand marché. Des
vêtements en couleurs claires. Les gens prennent leur temps pour trouver ce
qu’ils cherchent.
L’heure :
14 h. 30
Le
peintre change sa place. Il se place vers la gauche. Un bus de touristes passe. Un
panneau sur le bus qui écrit « départ en bas du cours ». Un pigeon. Beaucoup
de gens portant des chapeaux.
Des
chiens qui courent. Des chiens sans laisse. Un enfant souriant. Deux Américains.
Quelques fenêtres ouvertes. Un garçon regarde par la fenêtre.
ANALYSE :
La Flâneuse Assise
On vit dans un monde où souvent on
ne parle pas beaucoup des origines de problèmes graves ou négligeables. Un
écrivain Français du XXème siècle, Georges Perec, s’approche de ce à quoi on
ne prête pas attention d’habitude : les choses insignifiantes comme les numéros
des maisons ; (les nombres pair à droite et les nombres impairs à gauche).
Dans son livre Espèces d’espaces, Perec décrit plusieurs
espaces en commençant par la page, un petit espace, et finissant par un grand
espace, le monde. Dans la troisième partie du chapitre « La rue »,
Perec nous demande de choisir un endroit et de noter tout ce qui se passe
autour de nous avec une approche ethnographique (l’étude descriptive et analytique
d’un espace) de la figure du flâneur (observateur ou promeneur qui découvre des
créations méconnues de l’espace). Il nous aussi montre aussi comment
commencer à faire le travail pratique.
«
Noter le lieu : la terrasse d’un café près du carrefour Bac-Saint-Germain.
l’heure : sept heures du soir
la date : 15 mai 1973
le temps : beaux fixe
Noter
ce que l’on voit. Ce qui se passe de notable. Sait-on voir ce qui est
notable ? Y a-t-il quelque chose qui nous frappe ? Rien ne nous
frappe. Nous ne savons pas voir. » (100)
Ensuite,
il nous donne quelques suggestions comme « compter les voitures [et] noter
l’absence des taxis » (101).
Il
est généralement admis qu’on voie ce qui nous intéresse et concerne notre vie. Acceptant
ses conseils, j’ai choisi un café appelé « Les Deux Garçons » et j’ai
jeté un regard sur cet espace qui m’échappe et ne me concerne pas beaucoup. C’était
la première difficulté que j’ai rencontrée. J’ai observé ce qui l’entoure, et
noté ce que j’ai vu en décrivant en petits détails, mots à mots, de la tête aux pieds, sans oublier un
détail inutile. Pour comprendre la signification de cet endroit, j’ai même
marqué les choses simples comme les pigeons auxquels on ne fait pas attention en d’habitude
en utilisant des phrases courtes. J’y suis allée deux fois, vendredi et samedi.
Dans mon texte créatif, comparant les deux jours, je partage mon observation de
cet endroit en essayant d’entrer le plus possible dans les détails. En d’autres
termes, en me concentrant sur tout ce qui se passe sous mes yeux. En plus,
j’ai dressé ce que j’ai vu en ordre chronologique.
Il ne se passe pas de jour sans qu’on ne
regarde la télé ou cherche des nouvelles sur l’internet, mais on ne dispose
jamais assez d’informations sur chaque nouvelle. J’ai appris à concentrer mon
attention sur l’espace sans négliger aucun petit détail comme un détective. J’ai
même répété ce que j’ai vu plusieurs fois. C’était intéressant d’attraper les
choses différentes dans le même lieu à
des jours différents comme le marché le dimanche. Dans mon cas, j’étais une
flâneuse immobile et la deuxième surprise que j’ai eue en faisant cette
recherche m’a fait penser que l’espace était le sujet principal car il paraît
être en mouvement. Ayant un point de vue d’un détective, j’ai appris que Perec nous
enseigne à visiter un endroit et le vivre comme la dernière fois que nous
allons le visiter peut-être pour capturer
un moment mémorable ou chercher un sujet intéressant à écrire. Perec nous permet d’ouvrir les yeux et de faire
attention aussi aux petites choses. Effectivement, ce sont les choses
différentes ou inhabituelles, simples ou graves, qui changent la vie des gens.
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DEVOIR CRÉATIF D'ANTHONY :
-->
Le jour est très long, il peut même
sembler sans fin, mais il semble qu'il n'y a
jamais assez d'heures dans la journée. Je m'assieds près d'une fontaine et
j'entends les sons qui m'entourent : le pépiement des oiseaux, le coup de
klaxon des voitures innombrables qui roulent et qui passent. Je regarde le ciel
bleu et les nuages qui passent, le temps passe lentement, il faut que je
revienne, il y a tant de monde à cette heure-ci. Je vois des magasins tout
autour de moi et les gens qui y
achètent des choses et j'entends le bourdonnement de leurs discussions. Je
marche devant des gens en train de manger
sur une terrasse, leur parole est inintelligible, ils parlent silencieusement.
Je vois une fille aux cheveux bruns habillée avec un jean, des talons, un
T-shirt noir, elle ne me regarde pas. Je perçois trois lycéens qui passent en
discutant, ils ne me regardent pas non plus. Je vois un vieux mendiant, il ne
me regarde pas dans les yeux non plus. Ce phénomène continue jusqu'à-ce-que j'arrive chez moi.
La nuit. Frais, détendu,
mélancolique. Assis, près d'une fontaine. Les eaux ne coulent plus. La lune est
au-dessus de mes épaules. L'aboiement distant d'un chien, le cliquetis d'un
animal dans l'air, une chauve souris
peut-être, le roulement d'une seule voiture... Je ne suis pas seul. Les
magasins sont fermés, les barrières couvertes de tags. BCR Coper, Flap, VGR,
oneaz. Je dois rentrer chez moi. Le son de mes pieds remplit l'air. Le vieux
mendiant dort. Un homme passe... Il me regarde dans l'œil. Il doit rentrer chez
lui.
ANALYSE :
J'ai voulu faire une dichotomie entre le jour et la nuit en France, quelque chose que je trouve très différent en France en comparaison avec les Etats-Unis. D'abord, je voulais explorer et comparer les fontaines de la ville d'Aix, mais je me suis rendu compte qu'il y en a trop pour faire un devoir de 3 à 5 pages. Après être sorti un soir, j'ai réalisé que le jour et la nuit sont très différents et qu'ils feraient un bon sujet pour le devoir.
J'ai donc décidé de
revenir au même endroit un autre soir et de rester
dans cet endroit pendant le jour aussi. J'ai remarqué beaucoup d'éléments que
je voulais inclure dans mon devoir, mais je voulais que le rythme et le style
soient proches de l'idée du jour et de la nuit aussi. J'ai donc essayé de trouver un style
d'écriture qui convenait au jour et à la nuit eux-mêmes. Pour le jour, je voulais
donner l'idée que le jour est très long, passionnant, et étouffant. J'ai donc
essayé d'utiliser des phrases très longues pour montrer l'idée de la longueur
du jour. Pour exprimer la passion, j'ai utilisé autant de verbes et d'adjectifs
que je pouvais. Pour exprimer l'air étouffant que j'ai ressenti à cause de la
chaleur et le fait qu'il y avait autant de monde, j'ai utilisé une structure de
phrase très longue, beaucoup de virgules, de
signes de ponctuation, et de répétitions. Je crois que la combinaison de ces trois
éléments peut montrer la sensation d'une journée sans même avoir compris le sens
des mots. Pour décrire la nuit, j'ai essayé de faire le contraire pour montrer
la dichotomie entre le jour et la nuit. J'ai utilisé des phrases très courtes
et des fragments pour exprimer le fait que la nuit est assez courte et soudaine
comme les phrases que j'ai créées. Ensuite, je n'ai pas utilisé beaucoup de
détails, plutôt un style minimaliste. J'ai fait cela pour exprimer le manque de
visibilité et la difficulté de voir les détails la nuit. Enfin, je voulais
exprimer la méfiance qu'on ressent la nuit.
Pour m'inspirer, j'ai lu
le texte <<Espèce d'espaces>> de
Georges Perec et j'ai suivi ses stratégies
d'observation pour mieux avoir une idée d'écrire cet essai. De ce que j'ai
compris, il faut écouter, sentir, et regarder ce qui se passe autour de soi et
puis écrire afin que les sentiments de l'expérience puissent être ressentis.
Cependant, j'ai rencontré
des difficultés en écrivant mon devoir créatif et j'ai trouvé des surprises
aussi. Quant aux difficultés, j'en ai eu plusieurs. D'abord, j'ai eu des
difficultés à décrire le jour et la nuit sans me
fier au sens des mots. J'ai donc fait une liste des mots qui décrivent bien la
nuit et le jour et j'ai fait une structure qui était reliée à ces mots. J'ai
rencontré beaucoup de difficultés à choisir des mots qui convenaient aux
sentiments que je voulais que le lecteur ressente. Une surprise que j'ai eue, c'était
la facilité et le résultat de l'essai de la nuit. Je me connectais plus avec
cette heure et ces sensations donc c'était plus facile à exprimer. De toute
façon, c'était une expérience agréable.
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DEVOIR DE KAYLEY :
La Destination
Je cherche
le bout,
La
destination inconnue,
Mais
je trouve les choses,
Que
je n’ai jamais vues.
Gauche
Droite
Gauche
Droite
Mais
où suis-je?
Et où
puis-je
aller d’ici?
Peut-être
un nouveau monde,
Où je
peux vivre sans soucis.
Gauche
Droite
Gauche
Droite
Devant
un restaurant,
Je me
vois dans les verres de vin
Mais
qui suis-je?
Et
quelles choses va me plaire?
Gauche
Droite
Gauche
Droite
Gauche
Droite
Gauche
Droite
Au
centre de la rue,
Mon
chemin est clair.
Quand
je suis perdue,
Je me
trouve.
Et
ça, c’est (Et
c’est cela, )ma destination.
ANALYSE :
La Destination-Analyse
J’ai écrit le poème « La Destination »
quand j’ai marché dans une nouvelle rue pour la première fois. Je n’ai pas fait
attention au nom de cette rue, mais elle est à Aix. J’ai marché partout jusqu'à-ce que
je découvre
une rue que je ne connaissais pas avant hier.
Pour ce poème, j’ai essayé
de combiner un peu d’existentialisme avec une petite métaphore. La rue est mon
destin. Si je marche dans la rue, je vais trouver mon destin. Les rues ont
beaucoup de fonctions. Comme on utilise une rue pour aller d’un endroit à
l’autre, on peut utiliser une rue dans sa tête pour aller d’un état d’esprit à
l’autre. Je l’ai utilisée pour les deux fonctions.
J’ai eu une petite épiphanie pendant ma
journée dans la rue. Quand j’ai commencé
de marcher, mon seul but était de trouver le bout de la rue, mais comme je marchais,
et comme je commençais de penser,
j’ai réalisé beaucoup de choses s’agissent de moi concernent des aspects de ma
personnalité que je ne connaissais pas avant cette aventure. Dans la rue, je peux me trouver moi-même, et aussi,
le chemin vers
mon futur.
C’est un petit résumé de mes pensées quand j’étais
dans la rue. J’ai ajouté mes pas parce que j’étais vraiment concentrée sur
moi-même. Je crois que les pas ajoutent quelque chose de plus réel au poème. J’espère que mes raisons ne donnent pas
l’impression que je suis égoïste.
Le style de mon poème n’est pas très
formel. J’ai essayé de faire rimer dans les lignes deux et quatre, sauf que la
dernière strophe, et de donner le même nombre (où presque que le
même nombre) des syllabes dans chaque
strophe. Si j’avais utilisé plus de règles, j’aurais perdu la signification du
poème et de mes sentiments personnels. Même avec le peu des règles que j’ai utilisées
j’ai eu des
difficultés à garder (conserver sa) la signification.
Pendant la dernière strophe, j’ai oublié mes
règles entièrement. C’est une strophe
libre. Il n’y a pas de rimes et il y a cinq lignes, pas quatre. J’ai choisi de
faire cela
parce que c’est la strophe la plus profonde. C’est la découverte de mon destin,
de mon chemin de vie.
J’aimerais garder mon épiphanie un secret. S’il
est un secret, on peut se rapporter plus facilement à mon poème. On peut trouver
son destin secret dans le poème. Personnellement, j’aime les poèmes avec lesquels je
peux me rapporter à quelque chose.
Je pense
que mon poème est bien écrit, mais un peu mal structuré. J’aime bien la
signification de ce poème, mais je ne suis pas artiste. Fréquemment, j’ai
beaucoup de difficultés avec la structure de mes poèmes. J’ai des
bonnes idées, mais je ne peux pas bien les utiliser bien. Les poèmes sont un
chemin d’expression, mais d’un point de vue artistique, je pense que mon poème
n’est pas très
spécial. Tous mes poèmes sont très simples, comme ça. Je déteste les poèmes qui
sont trop difficiles à comprendre et quand leurs significations ne sont pas claires. Je
pense que la signification est la chose la plus importante.
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